Enjeux environnementaux et innovations agricoles : l’importance des collectifs agricoles
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Fredy Poirier, Vice-président en charge de l’Agriculture, de l’Alimentation, du Développement rural et de la GEMAPI chez Grand Poitiers, nous partage sa vision sur les enjeux environnementaux et le rôle crucial des collectifs agricoles, notamment les CUMA.
Les enjeux environnementaux dans le Grand Poitiers
Le Grand Poitiers est confronté à d’importants défis environnementaux, particulièrement en ce qui concerne la gestion de l’eau, une ressource essentielle pour l’agriculture et la vie quotidienne. Fredy Poirier souligne les problématiques liées à la qualité et la quantité d’eau, dégradée par la présence de nitrates et de pesticides.
« Nous avons trois ans pour trouver des solutions avant que des décisions drastiques ne soient prises, affectant à la fois notre capacité à distribuer de l’eau potable et la viabilité des exploitations agricoles, » explique Fredy Poirier. Le défi est de concilier la production agricole avec la préservation de la qualité de l’eau, un équilibre délicat mais indispensable.
Le Rôle des CUMA et des collectifs agricoles
Fredy Poirier met en avant l’importance des CUMA et autres collectifs agricoles comme les GIEE (Groupements d’Intérêt Économique et Environnemental) dans la diffusion des bonnes pratiques et des innovations. « Travailler avec des collectifs permet de faciliter le passage d’informations et de créer un environnement propice à la recherche de solutions collectives, » affirme-t-il.
L’un des principaux avantages des collectifs est la possibilité d’échanger et de confronter des idées, même si cela peut parfois être plus compliqué et long. « Le désaccord au sein d’un collectif est une opportunité de rechercher constamment des solutions optimales, » ajoute Fredy Poirier. Cette dynamique de groupe est essentielle pour progresser, non seulement en agriculture mais dans tous les secteurs.
Initiatives et collaborations avec les CUMA
Le Grand Poitiers a mis en place plusieurs initiatives en collaboration avec la FDCUMA de la Vienne pour promouvoir des pratiques agricoles durables. Par exemple, des outils de désherbage et de gestion des couverts végétaux ont été mis à disposition des agriculteurs, facilitant ainsi l’adoption de pratiques plus respectueuses de l’environnement.
« Nous travaillons avec ces collectifs pour accélérer le changement des pratiques agricoles au bénéfice de la production d’eau potable et de l’agriculture, » précise-t-il. Une autre initiative notable est l’analyse des charges de mécanisation avec la FDCUMA de la Vienne, visant à optimiser l’utilisation du matériel agricole par l’achat en commun ou l’acquisition d’équipements plus innovants.
Renforcement des liens avec les institutions d’enseignement
Fredy Poirier insiste également sur l’importance de renforcer les liens entre les institutions d’enseignement agricole et les organismes para-agricoles. « Il est crucial que les structures agricoles soient en proximité avec les établissements d’enseignement pour transmettre les nouvelles pratiques et technologies, » souligne-t-il.
En collaboration avec la FDCUMA, des journées de sensibilisation sont organisées pour démontrer la capacité des agriculteurs à évoluer collectivement. Ces initiatives permettent aux étudiants de comprendre l’importance de travailler en groupe et d’adopter des innovations pour une agriculture durable.
L’entretien avec Fredy Poirier met en lumière les défis environnementaux et les stratégies mises en place dans le Grand Poitiers pour les surmonter. Les CUMA et autres collectifs agricoles jouent un rôle essentiel dans la diffusion des bonnes pratiques et l’adoption de nouvelles technologies. Grâce à une collaboration étroite avec les institutions d’enseignement et les organismes para-agricoles, le Grand Poitiers s’efforce de créer un avenir agricole durable, conciliant production et préservation de l’environnement.