La robotique, un allié pour l’agriculture et la viticulture

Une révolution en marche

La robotique agricole connaît un essor considérable en France depuis quelques années. Portée par les enjeux de transition écologique, de réduction de l’usage des intrants et de pénurie de main-d’œuvre qualifiée, elle représente une réponse concrète et innovante aux défis du secteur.

Aujourd’hui, plus de 8 000 robots de traite, 2 000 robots pour l’élevage et près de 100 robots de désherbage sont déjà en activité, auxquels s’ajoutent les premiers robots viticoles et de grandes cultures.

Pourquoi s’intéresser à la robotique ?

• Répondre au manque de main-d’œuvre : les robots prennent en charge des tâches répétitives et chronophages, libérant du temps pour les travaux à plus forte valeur ajoutée.
• Améliorer la sécurité : certains robots remplacent l’usage du tracteur sur des terrains pentus ou accidentés, réduisant les risques d’accidents.
• Accroître la précision : guidés par GPS et équipés de capteurs, ils réalisent des travaux de désherbage mécanique, de semis ou de traitement avec une grande exactitude.
• Réduire l’impact environnemental : en favorisant le désherbage mécanique et l’optimisation des passages, ils contribuent à limiter le recours aux produits phytosanitaires et aux énergies fossiles.

Des retours d’expérience concrets

• Viticulture : la Cuma des Hauts de Baurech (Gironde) a testé un robot électrique de 2 tonnes pour le désherbage mécanique, le prétaillage et des essais de rognage. Après une première campagne, le bilan est positif : 329 heures de travail effectif sur 20 hectares, avec une autonomie satisfaisante et un coût d’environ 135 €/h.
• Grandes cultures : la Cuma de Rozes (Gers) a expérimenté le robot Robotti pour le semis de carottes porte-graine. Malgré quelques ajustements nécessaires (pentes, paramétrages), l’essai a confirmé la faisabilité technique et l’intérêt économique avec un coût prévisionnel d’environ 79 €/ha.

La Cuma, un levier pour rendre la robotique accessible

L’investissement reste élevé (180 000 à 215 000 € selon les modèles). Le partage en Cuma (Coopérative d’utilisation de matériel agricole) constitue donc une solution pertinente pour :

• mutualiser les coûts,
• faciliter l’accès aux nouvelles technologies,
• expérimenter collectivement de nouveaux outils.

Certaines Cuma mettent déjà en place des services complets (avec salarié dédié), permettant une meilleure organisation du travail et une utilisation optimisée du robot.

Une technologie prometteuse

Bien que perfectible, la robotique agricole s’affirme comme une innovation structurante pour l’avenir de nos exploitations. Elle transforme l’organisation du travail, impose plus d’anticipation et de planification, mais ouvre la voie à une agriculture plus durable, attractive et sécurisée.

Notre accompagnement : nous suivons de près ces évolutions et proposons conseils, retours d’expérience et mise en relation avec des Cuma pilotes pour découvrir concrètement la robotique en conditions réelles.