S’installer en agriculture : et si la solution était collective ?

Des freins bien réels, des attentes fortes

L’étude confirme ce que beaucoup vivent au quotidien : s’installer est un parcours complexe. Les principaux freins identifiés sont :

• Les charges financières : l’investissement dans le matériel est un obstacle majeur pour démarrer.
• L’accès au foncier : trouver des terres reste une préoccupation centrale.
• La charge administrative : une complexité qui décourage parfois les meilleures volontés.
• La quête de sens et d’équilibre : les nouveaux agriculteurs aspirent à une meilleure qualité de vie et à un équilibre entre travail et vie personnelle, loin des clichés du métier.

Le modèle Cuma : une solution plébiscitée par la nouvelle génération

Au cœur de l’étude, un modèle coopératif se distingue comme une réponse puissante à ces défis : la Cuma (Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole). Loin d’être une solution dépassée, elle est perçue par les futurs et nouveaux installés comme un modèle « vertueux, nécessaire et avantageux ».

Concrètement, adhérer à une Cuma permet de :

• Réduire massivement les coûts d’installation en mutualisant l’achat et l’entretien de matériel performant. Certains dispositifs, comme l’étalement du paiement des parts sociales, allègent encore la charge financière au démarrage.
• Intégrer un réseau d’entraide et de solidarité. La Cuma est un lieu d’échanges où l’on partage bien plus que des machines : des conseils, des compétences et un soutien moral essentiel pour rompre l’isolement.
• Acquérir de l’expérience et des compétences. Grâce au salariat partagé, aux stages ou simplement aux échanges entre pairs, la Cuma est un formidable incubateur de savoir-faire.

Un modèle qui évolue pour répondre aux agricultures de demain

L’étude montre que les Cuma ne sont pas figées. Elles s’adaptent pour répondre aux projets innovants et diversifiés :

• Ouverture à de nouvelles productions, comme le maraîchage, en investissant dans du matériel adapté.
• Développement de nouveaux services, comme des ateliers de transformation collectifs ou des outils pour développer la vente directe, pour créer plus de valeur sur les fermes.
• Un rôle de facilitateur pour la transmission. En créant le dialogue entre cédants et repreneurs au sein de leurs collectifs, les Cuma peuvent devenir des acteurs clés de l’accès au foncier et de la pérennité des fermes sur leur territoire.

L’avenir de l’agriculture repose sur notre capacité à innover et à collaborer. En plaçant la coopération et la solidarité au cœur de son modèle, le réseau des Cuma se positionne non seulement comme un soutien indispensable à l’installation, mais aussi comme un partenaire stratégique pour construire une agriculture plus résiliente et attractive pour tous.

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