L’espace test agricole, un tremplin vers le maraîchage bio
Faire bouger l'agriculture
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Maraîchage
Pratiques agricoles
Publié le
Face au défi du renouvellement des générations en agriculture et à l'attrait croissant pour le secteur biologique, le Conseil départemental des Landes a mis en place un dispositif novateur : l'Espace Test Agricole. Coordonné par Sabine Dauga, chargée de mission Agriculture et Forêts au Conseil départemental, ce mécanisme offre aux porteurs de projets les moyens de se lancer dans le maraîchage biologique diversifié, en minimisant les risques de l'installation.
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Une immersion totale de trois ans
L’Espace Test a vocation à accueillir des agriculteurs en maraîchage pour une durée maximale de trois ans, leur conférant un statut particulier le temps de valider la faisabilité et la viabilité de leur projet. Le Département met à disposition une parcelle agricole de trois hectares par site – actuellement à Magescq et Mimizan – ainsi qu’un outil de production « clé en main ».
« L’objectif est que les porteurs de projet se testent sur toutes les facettes du métier, » explique Sabine Dauga.
Chaque porteur de projet bénéficie d’un site totalement clôturé comprenant des tunnels de stockage et jusqu’à 600 mètres carrés de serres de production. Le dispositif inclut également un éventail complet d‘équipements agricoles : du micro-tracteur maraîcher aux planteuses à pince, en passant par le cultirateau et le broyeur. L’idée est de permettre aux futurs installés d’expérimenter la mécanisation pour faire des choix éclairés pour leur future exploitation.
Le collectif comme moteur : la première CUMA maraîchère landaise
L’une des particularités du dispositif est son ancrage dans la coopération. En partenariat étroit avec la Fédération des CUMA Béarn Landes Pays Basque, l’Espace Test a donné naissance à la première CUMA maraîchère du département des Landes.
Ce modèle coopératif, qui vise à dynamiser le volet coopératif chez les maraîchers est une force supplémentaire. Il permet non seulement de mutualiser le matériel coûteux, mais aussi d’intégrer les porteurs de projet dans un réseau d’acteurs agricoles locaux (Chambre d’agriculture, Agro bio 40, ALPAD, ADEAR).
Des profils variés en quête de compétences
Majoritairement, les profils qui intègrent le dispositif sont des personnes non issues du milieu agricole, avec des niveaux d’expérience variables. L’Espace Test est conçu pour s’adapter à ces divers parcours, permettant à chacun de monter en compétences sur l’ensemble du métier : production, conduite d’itinéraires techniques, utilisation et entretien des engins, commercialisation, et mise en réseau.
À ce jour, l’accent est mis sur le maraîchage biologique diversifié (poireau, tomate, pomme de terre, salade, radis…), offrant un large panel de cultures pour que les porteurs de projet puissent calibrer leur dimensionnement pour leur future installation.
Conditions d’entrée et succès du dispositif
Pour intégrer l’Espace Test, les candidats doivent justifier de connaissances techniques ou d’une certaine expérience en agriculture. Un apport en trésorerie de 8 000 € à 10 000 € est également requis. Cette somme sert principalement à l’acquisition de parts sociales dans la CUMA maraîchère (3 000 € restitués à la sortie) et au fonds de roulement initial.
Le Conseil départemental soutient financièrement cette démarche, accompagnant les porteurs de projets à hauteur de 4 000 € pour les frais de fonctionnement de la CUMA. Cet accompagnement est dégressif (60 % la première année, 30 % la seconde, 10 % la dernière), encourageant l’autonomie progressive des futurs agriculteurs.Le succès est au rendez-vous. La première promotion de quatre porteurs de projets, accueillie en 2019, est aujourd’hui totalement installée. Le dispositif a accueilli sa seconde promotion fin 2023/début 2024 et prévoit de s’étendre avec l’aménagement d’un nouveau site à Morcenx-la-Nouvelle. Le dispositif s’affirme comme une étape structurante et un véritable tremplin pour sécuriser l’installation en maraîchage bio dans les Landes.
Face aux défis du travail physique et aux exigences de l'agriculture biologique, la mécanisation responsable apparaît comme une solution essentielle pour les maraîchers. Mélanie Martin, installée en maraîchage biologique et diversifié sur la commune de Saint-Pierre-du-Mont, témoigne de l'importance de l'approche collaborative offerte par les Coopératives d'Utilisation de Matériel Agricole (CUMA) pour pérenniser son activité.
Face aux défis de l'agriculture moderne, qui exigent à la fois productivité, sécurité et sobriété énergétique, la formation des futurs professionnels de l'agroéquipement est plus que jamais cruciale. Au Lycée Professionnel Agricole (LPA) de Saint-Yrieix-la-Perche, l'accent est mis sur une expertise technique de pointe et une collaboration étroite avec les acteurs du terrain, notamment le réseau des Coopératives d'Utilisation de Matériel Agricole (CUMA).
Dans le cadre de leur démarche d'innovation et de modernisation, les CUMA se positionnent comme des acteurs clés pour faciliter le parcours d'installation des jeunes agriculteurs. La construction d’un nouveau bâtiment, conçu pour centraliser le matériel et accueillir un salarié dédié, en est un exemple emblématique. Ce projet, porté par la volonté de renforcer la cohésion entre adhérents et d'optimiser la gestion du parc matériel, répond aux défis d'une agriculture en mutation.
Publié le 27 mai 2025
Nouvelle Aquitaine
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